FRANÇOIS-SAPPEY, BRIGITTE, ENTRE FRANCE ET ALLEMAGNE, BOËLY ET LE STYLE SÉVÈRE, MUSURGIA, 20/2-4 (2013).
Auteur:
François-Sappey, Brigitte
Titre:
Entre France et Allemagne, Boëly et le style sévère
Pagination:
p. 5-21
Résumé français:
Issu d’une lignée de chantres de la Chapelle royale, formé par un père également maître de harpe des princesses de France et théoricien d’obédience ramiste, le jeune Boëly délaisse les chemins nationaux pour emprunter ceux plus allemand de la musique pure, si bien qu’il passera pour un beethovénien d’avant-garde puis pour « Bach ressuscité ». Sans craindre le mot ni l’étiquette il accumule des morceaux dans le style sérieux ou sévère. À travers Boëly, qui dédie ses œuvres à des personnalités du monde germanique ou germanisant, il semble possible d’établir un parallèle entre un « sérieux » à la française et l’alter deutscher Ernst. Et d’entendre, peut-être, une résonance entre les pièces du Français de quarante ans et les Stücke du jeune Mendelssohn, élève à Berlin de Zelter et Berger, parrainé à Paris par Marie Bigot et Pierre Baillot. Les Sieben Charakterstücke op. 7 du cadet semblent trouver en retour un lointain écho dans les Suites dans le style ancien op. 16 de l’aîné.
Résumé anglais:
Born of a lineage of singers at the Chapelle royale, formed by a father also harp master to the princesses of France and theorist of Ramist obedience, your Boëly leaves the national paths to take those more German of pure music, up to the point that he will be taken for an avant-garde Beethovenian, then for “Bach risen from the dead”. Fearing neither the word nor the label, he piles up composition in serious or strict style. It seems possible today, through Boëly who dedicates his works to personalities of the Germanic or Germanophile world, to establish a parallel between a French “seriousness” and the alter deutscher Ernst. And to hear perhaps a resonance between the works of the forty years old French composer and the Stücke of the young Mendelssohn, who had studied in Berlin with Zelter and Berger and who was fostered in Paris by Marie Bigot and Pierre Baillot. The Sieben Characterstücke op. 7 of the younger seem to resound a remote echo of the elder’s Suites dans le style ancient op. 16.
Appartient au volume: