GONIN, FRÉDÉRIC, ANALYSER LES MUSIQUES ACTUELLES : JALONS POUR UNE PROPOSITION DE MÉTHODOLOGIE, MUSURGIA, 24/1-4 (2017).
Auteur:
Gonin, Frédéric
Titre:
Analyser les musiques actuelles : jalons pour une proposition de méthodologie
Pagination:
p. 9-23
Résumé français:
Il existe aujourd’hui encore une tendance très forte intégrant l’analyse des musiques actuelles, et en particulier des musiques rock, dans le carcan d’une analyse « traditionnelle », héritière de l’analyse tonale appliquée aux musiques savantes voire au jazz. Pourtant, celle-ci s’avère impuissante à décrire l’ensemble du phénomène sonore constituant une œuvre musicale « rock ». Par ailleurs, des études réalisées par des acousticiens révèlent des phénomènes sonores liés à la production, au mixage, mais font la plupart du temps abstraction de « l’écriture » musicale. Si l’on convient généralement que le « texte premier » (primary text) permettant d’analyser les musiques rock est l’enregistrement, que sa transmission est essentiellement phonographique, alors il nous faut chercher des pistes permettant de définir les contours d’une analyse intimement liée à l’enregistrement. Cette spécificité nous conduit à envisager une définition nouvelle et plus large des musiques rock comme œuvre distinguant une structure simple et ses diverses représentations que l’on peut appeler structures complexes. La présente contribution propose de poser quelques jalons visant à définir des propositions méthodologiques spécifiquement adaptées aux musique rock comme objet d’analyse.
Résumé anglais:
There is still a very strong tendency today to subject the analysis of pop music, and in particular rock music, to the straitjacket of “traditional” approaches to music analysis that are the legacy of tonal analysis and have long been applied to western art music or even jazz. Yet these more traditional methods of analysis are powerless to describe the entire sound world that constitutes a piece of rock music. In addition, studies carried out by acousticians have revealed sound aspects related to production and mixing processes, but which more often than not disregard the musical “composition”. As it is generally agreed that the primary text used for analysing rock music is the recording, and that its transmission is essentially phonographic, we need to look for ways to outline an analytical framework that is closely linked to the recording process. This special feature has led us to consider a new and broader definition of rock music as a work that differentiates simple structure from its various representations that can be called complex structures. This article sets out the groundwork that aims to define methodological proposals specifically adapted to rock music as an object of analysis.
Appartient au volume: