LABUSSIÈRE, ANNIE, « DU SCHÈME AU MODE, DU JEU AU SILENCE : LE TRAITEMENT MÉLODIQUE DANS LA « SCÈNE DES MOUTONS ». (CLAUDE DEBUSSY, PELLÉAS ET MÉLISANDE, ACTE IV, SCÈNE 3) », MUSURGIA, 8/2 (2001)

Auteur: Labussière, Annie
Titre: Du schème au mode, du jeu au silence : Le traitement mélodique dans la « Scène des moutons ». (Claude Debussy, Pelléas et Mélisande, Acte IV, scène 3)
Pagination: p. 7‑48
Langue de l’article: Français
Résumé français:
Considérée autrefois comme un « hors d’œuvre » dans l’ensemble du drame lyrique de Debussy Pelléas et Mélisande, au point d’être souvent supprimée, la scène 3 de l’acte IV s’est révélée au contraire, au cours des nombreuses approches analytiques de l’oeuvre, comme particulièrement significative, notamment au plan symbolique. On a voulu ici aller plus loin et examiner l’apport de cette scène dans la connaissance du langage spécifique de Debussy dans Pelléas, en mettant l’accent sur le traitement mélodique, celui de la voix et celui de l’orchestre. Le travail analytique amène à une réflexion sur la « mélodie dramatique » , d’une part, la « mélodie modale » , d’autre part. Il ouvre également une perspective sur les divergences de vue entre le poète et le musicien, tout spécialement à propos du protagoniste de cette scène, « le petit Yniold ».
Résumé anglais:
Formerly viewed as a mere « hors d’oeuyre » in the whole of Debussy’s opera Pelleas and Mélisande, up to the point of often being left out, scene 3 of act IV appeared on the contrary, through many analyses, particularly significative, notably on the symbolic level. The present paper pushes further and examines the meaning of this scene for a knowledge of Debussy’s specific language in Pelleas, putting stress on the melodic treatment both of the voice and of the orchestra. The analytic approach leads to a reflexion on the « dramatic melody » on the one hand, the « modal melody » on the other hand. It opens a perspective on the diverging views of the poet and the musician, especially with respect to the protagonist of the scene, « the little Yniold ».